Il y a quelques mois, nous sommes allé.es à la rencontre de Sabine, Carole, Florian et Gabriel.le* afin d’évoquer la répression policière au cours des derniers mouvements sociaux.

Un reportage de Janice BOHUON , Lucie RAYNAUD et Jérémy PAOLONI.

Peu de choses ont changé depuis. Le mouvement contre la réforme des retraites du 5 décembre 2019 a pris de l’ampleur et les cas avérés de violences policières se multiplient. Ceux-ci, qu’ils soient physiques ou psychologiques, participent à créer une peur chez les (potentiel.les) manifestant.es. En utilisant un arsenal d’armes directes (gaz lacrymogènes, grenades, etc) ou indirectes (arrestations préventives, fichages de militant.es, etc), les forces de l’ordre dissuadent les manifestant.es à descendre dans la rue. Rencontre avec ces manifestant.es qui, malgré la peur, continuent de revendiquer leurs idéaux.

* le prénom a été modifié.

 

 

Une violence déjà ancrée dans la société.   

Depuis plusieurs décennies, les violences policières rythment le quotidien des personnes de quartiers, racisé.es et/ou appartenant aux minorités.

On peut citer les morts de Selom et Matisse, d’Adama Traoré mais aussi celles de Zyed et Bouna en 2005. Toutes sont survenues après des interventions policières, et pourtant aucune n’a donné suite à des condamnations. Aujourd’hui, les faits de violences policières se généralisent et gagnent le coeur des villes lors des manifestations. Les militant.es deviennent alors les principales cibles. Grâce aux réseaux sociaux et aux vidéos qui y circulent, ces faits se concrétisent et s’universalisent; chacun.e y voyant une manière de s’identifier à ces violences (contrairement au temps où cela ne touchait « que » les minorités).

Cependant, les réponses qu’apportent le gouvernement restent inexistantes. Preuve en est, le 7 mars 2019, lors du Grand Débat National, Emmanuel Macron niait leur existence: « Ne parlez pas de “répression” ou de “violences policières”, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit. ». A ce jour, dans le cadre des derniers mouvements sociaux, 899 cas de violences policières ont été signalé par le journaliste David Dufresne. Seulement 4 policiers ont été poursuivis.


CREDITS:

Réalisation: Janice BOHUON , Lucie RAYNAUD , Jérémy PAOLONI

Photos : Jérémy PAOLONI, Jean-Deny MAUDET, NNOMAN – Collectif OEIL

Vidéos : Jérémy PAOLONI, Janice BOHUON, Jean-Deny MAUDET

Accompagnement production / réalisation : Julien PITINOME

Sources:  David DUFRESNE ; Maxime REYNIE

Production – LABO 148

 

A diffuser sans modération !