Dans son livre Bure, la bataille du nucléaire, l’écrivain Gaspar d’Allens raconte la lutte du collectif Stop Cigeo contre le projet d’enfouissement de déchets radioactifs dans ce petit village de la Meuse. Ce mouvement de désobéissance civile proteste contre cet immense chantier entrepris par l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra).

Ces déchets nucléaires, pour l’instant impossibles à recycler, doivent être enterrés sous une couche géologique argileuse profonde – à 500 mètres sous terre – durant des milliers d’années. Gaspar d’Allens oppose à cette entreprise sa réflexion sur la dangerosité de l’industrie nucléaire, responsables des accidents meurtriers de Tchernobyl en 1986 et de Fukushima en 2011. Il affirme que ce projet est « un leg empoisonné qui va toucher non pas les générations futures mais aussi les civilisations futures ».

En octobre dernier, cette résistance a valu au jeune militant d’être jugé sans pouvoir assister à son propre procès. Motif invoqué ? Opposition par violence ou voie de fait à des travaux publics. Gaspar D’Allens s’était en effet opposé à l’introduction d’un véhicule de l’Andra dans le bois Lejuc, jouxtant la commune de Bure. Sans convocation judiciaire, il n’a pas pu mandater un avocat et assurer lui-même sa défense. Le tribunal de Bar-le-duc l’a finalement relaxé en novembre.

 

 

Interview : Nassim Sidhoum
Technique : Samuel Sylvestre
Montage et texte : Emma Chevaillier

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