Dans le cadre d’un projet culturel avec des femmes fréquentant l’association Amitié partage, Nicolas a suivi le groupe dans le musée du LaM (Villeneuve-d’Ascq). Le projet vise à donner en échange de la participation de ce projet une carte donnant accès aux musées partenaire de la métropole lilloise.

Pour le Labo148, Nicolas est allé réaliser un reportage sur un projet : « Musée à la C’art » porté par les médiateurs culturels du Collectif des réseaux insertion culture (CRIC). (Partie 1/2)

« Pourquoi les personnes issues de classes populaires ne fréquentent-ils pas les musées ? Sont-ils insensibles à la culture ? Faut-il faciliter leur accès à la culture ? Et comment le faire ? »

C’est des questions récurrentes que j’ai retrouvé notamment lors d’un « Grand Débat Culture » en mars organisé par la Condition Publique ou une partie de l’intelligentsia artistique de la région lilloise était amené à se rencontrer. Une intrigante réunion ou les « sujets » de nombreuses discussions étaient presque absents : les classes populaires.

Déjà il semble pertinent de se questionner sur ce qu’est la culture. Qui en sont les producteurs ? A qui s’adresse-t-elle ? Où la retrouve-t-on ? Je ne m’aventurerai pas dans une analyse sociologique de la culture dans cet article, mais je pense indispensable de se questionner sur sa polysémie. Je mettrai néanmoins en avant l’idée qu’il y a des catégories sociales qui capitalisent, rejettent ou acceptent ce qui sera référencé comme la culture « légitime » : valable, dominante et perpétuée par le travail d’une diversité d’institutions (les écoles, les musées, les médias…). Le sociologue Pierre Bourdieu analyse le rapport entre classes sociales et pratiques culturelles dans son ouvrage La distinction, ouvrage édité en 1979 dont le sujet est toujours d’actualité.

Pour le Labo148 je suis allé réaliser un reportage sur un projet : « Musée à la C’art » porté par les médiateurs culturels du Collectif des réseaux insertion culture (CRIC). Voici quelques images et sons a écouter sur la visite guidé et d’un atelier artistique réalisé au Lille Métropole Musée d’art moderne (LaM).

 

Nous visitons le musée, la guide présente les oeuvres…

 

 

La médiatrice accompagnant le groupe de l’association Amitié Partage présente les oeuvres exposées dans le musée LaM. (©Nicolas Lee)

 

 

Une des participantes interroge pendant la visite : faut-il connaitre l’art pour pouvoir en apprécier sa valeur ? Je lui ai proposé d’approfondir…

 

La médiatrice accompagnant le groupe de l’association Amitié Partage présente les oeuvres exposées dans le musée LaM.

 

 

Au bout de l’heure de visite, le groupe se dirige vers une pièce proche de l’entré du musée mais invisible des visiteurs, elle est pleine de papier de couleurs à moitié découpé de pots dont le contenu a coulé laissant imaginer les manipulations antérieures. Centrés dans le doux bordel de la salle, les visiteurs vont s’installer autour d’une longue table… L’atelier commence, les participantes manipulent des plaques de polystyrène recouvert d’une photographie d’une oeuvre du musée dont elles gravent les formes à l’aide d’un crayon en perçant l’image.

Le groupe réalise un atelier gravure a partir d’oeuvres d’art brut exposées dans le musée.

 

La photographie est retiré et la plaque marqué est recouvert d’une couche d’encre. Enfin une feuille est appliqué sur le support qui laissera un négatif des gravures creusées par les participantes.

 

 

Une fois gravé, le polystyrène est recouvert d’une couche de peinture.

 

Les artistes se retrouverons la semaine suivante (8 octobre 2019) pour réaliser un atelier d’écriture autour de la visite du musée dans les locaux de l’association Amitié partage à Roubaix.

 

 

Les artistes à la sortie du musée.

 

LES BEAUX ENDROITS

La Condition Publique s’exporte hors-les-murs dans toute la Métropole européenne de Lille et même jusqu’à Bordeaux !

En réponse aux problématiques de territoires, artistes designers, architectes et membres de la Communauté Créative s’ouvrent une réflexion sur la manière de réinvestir l’espace public.

Dans une logique de “faire ensemble”, chaque Bel Endroit mêle projets artistiques, participatifs et en impliquant une multitude d’association et partenaires de tous horizons.

A diffuser sans modération !